Hallali

Cette année, la formation Tremplin de l’École du Cirque Jules Verne est mise en piste par la chorégraphe Maya Eymeri dans Hallali.

Le cor sonne, les galops déchirent l’espace, la bête est aux abois.
Le long des peaux tendues, la sueur commence à sourdre entre les nervures de la forêt.
Course prodigieuse à la vie à la mort, des cœurs colonisés désirent le corps à corps.
Les chiens s’harnachent du devoir et les seigneurs du pouvoir tandis que l’animal s’étiole.
Chasse à l’homme commanditée.
Notre résilience sous vide.
Tout se lisse.
Charpente d’un absolu.

Dans un monde où la misère et les crises sont profitables,
Où le système exploite les corps et la terre sans respect, comment célébrer la vie ?
Lorsque la mort devient rentable, que reste-t-il de sacré ?
Mise en scène d’une farce où les classes sociales connaissent leurs chorégraphies, usant les instruments du pouvoir sur la dissidence.
Rions joyeusement de ce carnaval mortifère et n’oublions pas ce qu’est la liberté.